Lundi 3 mars : Si 17,24-29 ; Ps 31 1-7 ; Mc 10,17-27
Comme préliminaire au carême qui vient, l’auteur du Siracide nous invite à la conversion : « A ceux qui se repentent, Dieu ouvre le chemin du retour » … « Reviens vers le Très Haut et détourne-toi de l’injustice ». Cette invitation se fonde sur la miséricorde du Seigneur : « Qu’il est grand son pardon » ! La sagesse est de revenir auprès du Seigneur et d’expérimenter son pardon. Avec Lui tout peut renaître et revivre. La météo nous montre que l’on peut sortir du tunnel de la pluie et de l’obscurité. Spirituellement, ce n’est pas aussi automatique que le retour du printemps : il faut observer librement ce qui peut revivre dans nos vies. N’ayons pas peur de nommer les grâces désirées et de les accueillir.
La rencontre du jeune homme riche et de Jésus nous indique un lieu de conversion. L’homme cherche Dieu. L’homme veut goûter à la vie éternelle. Il observe les commandements. Que lui faut-il encore ? Le regard de Jésus se pose sur lui et l’évangile nous avoue ce beau sentiment de Jésus : « Jésus l’aima ». De fait, cet homme a toutes les conditions réunies pour prendre une bonne décision. Et il n’y parvient pas, en tout cas à ce moment, « car il avait de grands biens ». Il était « attaché » à ses biens. Et il ne parvient pas à considérer que le plus grand bien lui est offert : l’amitié de Jésus, la suite du Christ.
Sur le chemin de la sainteté, ce n’est pas toujours les fautes qui nous éloignent de Dieu, mais les attachements à ce qui n’est pas essentiel. Beaucoup de choses sont bonnes à faire, mais ce qui est délicat, c’est de choisir Dieu en premier. Réaffirmer un ordre de grandeur dans le bien, discerner le « davantage » qui nous est demandé n’est pas simple. Mais Jésus conclut cette rencontre : « Pour les hommes, c’est impossible, mais pas pour Dieu ; car tout est possible à Dieu ».