Saint Ambroise (7 décembre) : Is 40,25-31 ; Ps 102,1-10 ; Mt 11,28-30.
Isaïe ne nous invite pas à la joie comme hier, mais il nous convie à voir en action la puissance et la force du créateur de toutes choses. « Tu ne le sais donc pas, tu ne l'as pas entendu ? Le Seigneur est le Dieu éternel. Il crée jusqu'aux extrémités de la terre. Il ne se fatigue pas, ne se lasse pas ». Ce que le créateur a fait un jour du temps, à l'origine, il continue à le faire aujourd'hui. Il le fera encore. Ainsi sommes-nous invités à marcher avec force vers ce qu'il fera en Jésus : il est le Sauveur. Entre le créateur et le sauveur c'est le même Dieu qui parle et qui agit, c'est la même intention, le même désir : guérir ce qui est malade, restaurer ce qui est détruit, offrir une nouvelle vie. « Ceux qui mettent leur espérance dans le Seigneur, trouvent des forces nouvelles ».
Voilà la grâce qui nous est offerte au plein cœur de l'hiver, au cœur d'un monde agité. La venue du Christ est le signe d'un renouveau de notre vie. Elle est, dans le paradoxe de la faiblesse d'un enfant, la preuve que Dieu prend souci de chacun de nous. Et Jésus dans l'évangile, renouvelle cette promesse que sa naissance offre à toute l'humanité : « venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos ».
La puissance du Christ est dans sa douceur et son humilité de cœur. Il nous suffit non pas de faire de grands efforts, mais de répondre à son invitation « venez à moi » : nous présenter à Lui tel que nous sommes. L'attente de Noël et la marche vers la crèche prennent leur temps : il nous faut ne pas changer de direction et devenir un vrai disciple. Aller vers le Seigneur pour l'honorer et l'aimer dans sa simplicité et sa faiblesse. En Lui, nous trouverons tout. En Lui, nous recevrons la vraie vie. En Lui, nous vivrons de l'espérance et de l'amour. Telle est notre confiance et telle est la grâce d'aujourd'hui à demander durant notre eucharistie.