Le 24 février 2025. Si 1,1-10 ; Ps 92 1-5 ; Mc 9,14-29
Dans le livre du Siracide, nous commençons une lecture et une réflexion sur ce qu’est la Sagesse. La première affirmation du verset 1 est fondamentale : « la sagesse vient du Seigneur ». Si l’on cherche dans le monde, si on s’interroge de mille manières, on fait bien, mais on ne parvient pas à trouver des réponses : « la science de la sagesse, à qui fut-elle manifestée et qui a profité de sa grande expérience ? »
Il convient de chercher la sagesse, d’agir et de vivre avec la sagesse, mais nous n’en sommes pas la source. Mais le débat peut rebondir car le Seigneur qui en est la source, l’a déployée dans « toutes ses œuvres » : notre tâche est d’observer ces lieux, ces espaces, ces actes, ces manifestations concrètes. La sagesse vient de Dieu, mais nous la voyons dans la création. La sagesse est très proche de Dieu : on se posera même la question de savoir si ce n’est pas un « nom pour dire Dieu », mais en même temps elle se découvre dans ce que nous sommes, ce que nous voyons et ressentons.
En Jésus, cette sagesse s’énonce aujourd’hui avec autorité dans un combat contre l’esprit qui rend muet et sourd, et une guérison d’un enfant. Les faits sont étonnants et bouleversants. Jésus avoue d’abord son impatience à être reconnu pour ce qu’il est. Il attend un acte de foi de ses contemporains. Et il reçoit ce merveilleux aveu du père de l’enfant : « Je crois ! Viens au secours de mon manque de foi ». Ce qui est folie aux yeux du monde, le père de l’enfant affirme que cela peut être sagesse car en Jésus se trouve toute paix, toute guérison, toute forme humaine et divine.
Jésus chasse avec autorité l’esprit mauvais de l’enfant. Ce qui était dramatique, cassé, bouleversé, retrouve les grâces de la Création. En Jésus, la sagesse fait son œuvre et rétablit l’ordre de la création. Une parole d’autorité, un exorcisme, une guérison, peuvent être des attitudes où la sagesse se révèle et dit toute la bonté du Créateur si nous les accompagnons d’une foi en Lui.