Homélie du 4 septembre 2024 : 1 co 3,1-9 ; Ps 32,13-21 ; Lc 4,38-44
« Nous attendons notre vie du Seigneur, il est pour nous un appui, un bouclier. La joie de notre cœur vient de lui ; notre confiance est dans son nom très saint ». Voilà une belle manière de dire qu’il est et reste notre Sauveur en tout temps et en tout lieu. Sa présence de fait est indispensable car il est celui qui donne la croissance et pas les évangélisateurs tels que Paul ou Apollos. Seul importe celui qui donne la croissance. Nous ne sommes que des collaborateurs de l’œuvre divine qu’il convient d’observer et de nourrir. Ces paroles sont de belle actualité pour tout baptisé mais aussi pour les chercheurs de Dieu, et pour ceux et celles qui prient et font retraite.
Pouvons-nous mesurer notre croissance spirituelle ? Si nous cherchons à le faire, nous sommes encore trop « charnels » dit saint Paul. En fait, Dieu fait tout : nous devons observer les mouvements de consolation et de désolation qui nous traversent, mais grandir en sainteté n’est pas de notre ressort. Et il ne faut pas chercher à mesurer ni à comparer. Dieu pourvoit à notre vie intérieure et nous conduit sur des justes sentiers comme le bon berger.
Il nous revient simplement de nous laisser faire, de nous abandonner à l’action de l’Esprit, de consentir librement de tout notre être. Et ce n’est pas facile, comme dirait Ignace, de se disposer au plan de Dieu. Être prêt à tout donner, c’est mener un bon combat pour nous libérer de nos attaches. Même si les vertus sont importantes, elles n’opèrent pas la croissance spirituelle. Nos attaches peuvent voler en éclat, mais celui qui est notre appui, notre bouclier, c’est l’Esprit de Jésus. Le nom de Jésus est le trésor de nos actions, de nos pensées, de nos paroles. C’est dans ce nom et la puissance qu’il contient qu’une croissance est offerte. Cherchez d’abord le Royaume de Dieu et tout le reste vous sera donné par surcroît. En Lui notre espérance.