Homélie du 2 juillet 2024 (Am 3 à 4,11-12 ; Ps 5 et 6 ; Mt 8,23-27)
La première lecture nous montre de manière saisissante la puissance du Dieu Créateur. Rien ne lui échappe. Il y a une cohérence dans cette création, que ce soit pour le lion, le lionceau, l’oiseau qui vole. Il y a aussi une cohérence dans le plan de Dieu : le souci que Dieu a de son peuple. Il l’a choisi : « je vous ai distingués, vous seuls, parmi tous les peuples de la terre. Aussi je vous demanderai compte de tous vos crimes ». Le choix de Dieu correspond à son plan de salut. A la cohérence divine, doit correspondre aussi une réponse cohérente de son peuple. Et ce n’est pas toujours le cas. Le péché d’Israël n’est pas seulement ignorance, refus, mais aussi brisure d’une cohérence que les auteurs ont souvent appelée « alliance ». La cohérence est le lien immédiat du Créateur avec son peuple : l’élection.
Le Créateur dit aussi qu’il est le Sauveur, sans dire exactement comment il va opérer son salut. Mais l’histoire du peuple montre la multiplicité des alliances comme autant de gestes de miséricorde. Dieu parle ici par son prophète Amos et annonce une rencontre : Israël tel qu’il est, va rencontrer son Seigneur, rendre compte de ses crimes et recevoir son pardon en « se prosternant devant Lui, saisi de crainte », dit le psaume. Le Seigneur est le Dieu de vérité : sa fidélité est sans faille et sa cohérence totale. A nous d’être éclairés par ses prophètes et ses interventions et ensuite de Le Suivre.
Dans le récit de la mer agitée, Jésus Sauveur nous montre à nouveau la puissance divine qui l’habite. Il répond à l’appel de ses disciples : « sauve-nous, nous sommes perdus » et leur indique ce qu’il leur manque : « hommes de peu de foi ». La confiance est la clé de la suite du Christ. Debout, càd ressuscité, il commande aux vents et à la mer. Dans le calme de cette eucharistie, osons confier au Seigneur ce qui nous agite et nous fait peur. Dieu n’est-il pas maître du temps et de l’espace ?