Homélie du 30 mai 2024
Saint Pierre nous offre une belle définition de notre identité et de notre responsabilité dans l’Eglise. Il nous rappelle notre grâce de baptisé car nous appartenons comme des « pierres vivantes » à un édifice, à une demeure spirituelle) à l’Eglise. Notre identité est belle : « vous êtes une descendance choisie, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple destiné au salut ». Tous ces mots dessinent le visage du baptisé appelé à rendre témoignage du salut, à la miséricorde que Dieu nous a accordée à chacun et à chacune. C’est une manière de parler du « sacerdoce commun des fidèles ». Chaque eucharistie est importante, mais le moment particulier de communion entre le sacerdoce des fidèles et celui du prêtre, est bien l’offertoire où chacun se donne tel qu’il est et offre sa vie et ses actions. Les pierres vivantes sont ainsi la matière de toute consécration postérieure. Tout est ainsi offert à Dieu et à son action transformante.
Bien sûr, il est bon qu’il y ait des prêtres, mais s’il n’y a pas de peuple baptisé au service duquel le prêtre est attaché, il y a comme une rupture. Ainsi nos eucharisties doivent-elles être communion et engagement à rendre témoignage, même si la culture ou le monde qui nous entourent, ne connaissent plus le Christ. C’est en faisant le bien, dit Pierre, en « ayant une bonne conduite parmi les gens des nations » que d’autres ouvriront les yeux sur le mystère de Dieu et particulièrement du Sauveur qui vient nous délivrer du péché et de tout mal. Nous avons tous une mission.
C’est ce que fait l’aveugle Bartimée au bord du chemin. Au passage de Jésus, il crie sa foi. Il appelle. Il crie son désir de goûter la bienveillance de Jésus : « Fils de David, Jésus, prends pitié de moi ». Il se fait entendre, il va jusqu’au bout de sa demande : « il bondit et il courut ». Et devant Jésus, il répond clairement à sa question et lui exprime son désir le plus cher : « Rabbouni, que je retrouve la vue ». Et Jésus répond à sa demande. Certains chrétiens font des neuvaines pour obtenir une grâce ou bien des pèlerinages. Et c’est une bonne route spirituelle. Nous pouvons aussi à chaque eucharistie, faire une demande de grâce pour nous et pour les autres. La présence du Christ sauveur accueille toujours nos demandes par son corps et son sang.