Le 23 novembre. Saint A. Pro : Ro 8,31-39 ; Ps 23 ; Jn 12,24-26
Devant un échec, une opposition, une contradiction, une parole populaire surgit souvent dans nos cœurs : « Qu’est-ce que j’ai fait au bon Dieu pour mériter cela ? » Dans ce même élan, nous avons trouvé un coupable et une explication à ce qui nous arrive. Pour Paul au contraire, la persécution est un moment de grâce particulière : « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? ». « Qui accusera ceux que Dieu a choisi ? », dit-il. Quand nous fêtons des martyrs, nous avons le témoignage de leur confiance en Dieu, de leur force intérieure, de leur union avec leur Seigneur. Tant de choses peuvent nous éloigner de l’amour du Christ dans la vie ordinaire : « la détresse, l’angoisse, la persécution, la faim ? le dénuement ? le danger ? le supplice ? ».
La vie chrétienne n’est pas un long fleuve tranquille et beaucoup de choses s’opposent à l’avènement du Royaume. Nous vivons parfois en plein dans les contradictions.
Il y a donc un vrai combat spirituel dans la vie ordinaire du tout homme. Paul non seulement nous rassure, mais il nous dit que « nous sommes le grands vainqueurs grâce à celui qui nous a aimés ». L’amour qui jaillit du cœur du Christ donne à des hommes ordinaires la capacité de tout donner pour être fidèle en amitié et donner leur vie pour la vérité. Ainsi les martyrs vivent-ils ces paroles du psaume : « si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal ». Cette assurance nous est offerte et des témoins de l’amour du Christ nous rappellent que dans la persécution, dans le découragement face au mal, il nous faut chasser toute peur. « Rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu ».
Il ne s’agit pas de se perfectionner en arts martiaux ou d’aller acheter des armes, mais de fortifier notre cœur qui se confie au cœur de Jésus, de faire grandir notre être intérieur. Nous entrons ainsi au service du Christ sauveur. Nous rencontrons l’hostilité, la critique, les refus. Dans ces combats, nous ne sommes jamais seuls. Parfois ces persécutions nous atteignent de plein fouet, mais comme le grain de blé qui meurt en terre, si nous mourons avec et pour le Christ, nous porterons du fruit. Demandons au Christ sa force pour rester avec Lui.