Homélie du 6 décembre 2023. (Is 25,6-10 ; Ps 22 ; Mt 15, 29-37)
Le prophète Isaïe nous décrit l’action de Dieu qui mène à la fête et à la joie. Le Dieu qui vient, le Dieu que nous attendons est un Dieu de consolations. C’est lui qui essuiera les larmes sur tous les visages. Il fera disparaître le voile de deuil qui enveloppe tous les peuples. Le Dieu qui vient est le Dieu de la vie, de la paix. « En lui nous espérions, et il nous a sauvés ». Dans la grisaille de l’hiver, le salut est dans une lumière qui ne vient pas du soleil qui se couche tôt et se lève tard, mais de notre Dieu qui réchauffe les cœurs. Un des signes de cette présence divine est le banquet de mets savoureux.
Le temps de l’avent est celui de l’attente des consolations, du retour d’une joie profonde. On cherche bien des cadeaux partout dans les magasins, mais est-ce bien cette joie à laquelle nous aspirons dans le fond de nous-mêmes ? La consolation est une surprise, un cadeau inespéré ou très longtemps attendu. La consolation est une guérison qui nous mène au salut. Le plus beau cadeau du monde est bien cet Enfant de la crèche. Nous aspirons tous aux dons qui l’accompagnent : la paix, l’innocence, la simplicité, le changement de nos vies. Exerçons-nous à poser un autre regard sur ce que nous vivons et observons. Sans nier la réalité qui est souvent triste et maussade, il est bon de quitter notre deuil et d’abandonner comme les arbres, les feuilles mortes pour que d’autres feuilles, fleurs et fruits puissent surgir au moment opportun.
Jésus adulte, assis sur la montagne, ne reste pas seul dit l’Evangile. Beaucoup viennent à lui pour être guéris et encouragés. Jésus est attentif à leur soif et à leur faim et il met ses disciples au travail et à l’épreuve. « Combien de pains avez-vous » ? « Sept et quelques petits poissons ». C’est peu. C’est dérisoire. C’est souvent ce que nous pouvons donner et faire pour autrui. Et pourtant cela suffit pour que Jésus s’engage et rassasie tous ceux qui étaient présents.