Benoît XVI avec les familles à Milan. «La famille: le travail et la fête», prés. Mgr Scherrer, Paris, Téqui, 2012, 11x17, 62 p., 5 €. ISBN 978-2-7403-1752-5.
Benoît XVI avec les familles à Milan. «La famille: le travail et la fête», prés. Mgr Scherrer, Paris, Téqui, 2012, 11x17, 62 p., 5 €. ISBN 978-2-7403-1752-5.
Ce livret nous offre les interventions significatives de Benoît XVI durant la VIIe Rencontre mondiale des Familles à Milan (Juin 2012). La préface de Mgr Scherrer nous en donne le «timing» et les principales affirmations: les trois jours intenses de congrès et les paroles du Saint Père durant son séjour dans la ville marquée encore par saint Ambroise. L'expérience ainsi contée est joyeuse et rend compte de l'espérance chrétienne sur l'avenir de la famille, surtout en Europe. Le pape souligne que «en famille, on expérimente pour la première fois que la personne humaine n'est pas créée pour vivre repliée sur elle-même, mais en relation avec les autres». La personne se dit par le don de soi. La rencontre avec les jeunes est pleine de saveur: relevons une belle évocation pastorale des sept dons de l'Esprit (p. 16). Devant les autorités civiles, le pape appelle l'État à «reconnaître l'identité spécifique de la famille fondée sur le mariage et ouverte à la vie, comme à l'éducation choisie des enfants». L'État est au service de la personne et de son lieu matriciel: la famille. La Cité de l'homme doit être traversée de relations «de gratuité, de miséricorde et de communion» (p. 25) avec Caritas in veritate 6. Les p. 27 à 40 évoquent de manière émouvante et directe les questions-réponses des enfants et des couples avec le pape: soirée témoignage et paroles de vie!
L'homélie de la messe mérite d'être méditée. Évoquons trois accents: la famille, à l'image de la famille de Dieu (sacrarium Trinitatis), est, par le sacrement de mariage enracinée dans la communion trinitaire. Elle en est une «icône» dans l'histoire. «L'amour est ce qui fait de la personne humaine l'image authentique de la Trinité, image de Dieu» (p. 43). Ensuite le sacrement du mariage: «par un don spécial de l'Esprit Saint, le Christ vous fait participer à son amour sponsal, en faisant de vous le signe de son amour pour l'Église: un amour fidèle et total» (p. 45). Finalement, à partir d'une relecture de la Genèse, l'homme et la femme sont images de Dieu dans une «œuvre», un «travail» à faire qui revêt les traits de l'amour Créateur et non pas d'une pure logique économique. Le «travail» est de plus en alliance avec la fête et le repos: la famille en vit le dimanche. «Famille, travail, fête: trois dons de Dieu, trois dimensions de notre existence qui doivent trouver un équilibre harmonieux» (p. 48). Ces textes du livret attestent avec bonheur combien et comment ce congrès fut « « une épiphanie » éloquente de la famille » (p.60). — A. Mattheeuws sj