Messe du 6 septembre 2022 : Luc 6, 12-19.
Cet évangile nous raconte les premiers pas de Jésus dans sa mission de Sauveur. Le tout premier pas, c'est la prière : de jour comme de nuit, Jésus est en communion avec le Père. Il est sur la montagne et il prie. Pouvons-nous relire sa prière ? non au sens strict, mais elle précède d'autres pas importants : l'appel de ses premiers apôtres et disciples. Le contenu de la prière est un abandon au père et un discernement de ceux que Jésus lui-même va appeler ses apôtres. La montagne est le lieu d'une présence de Dieu. Tout vient d'en-Haut, particulièrement les choix des premiers apôtres. Nous avons ici comme une petite preuve que l'Eglise n'est pas une invention humaine. Elle n'est pas pour elle-même mais pour une mission car le Christ appelle et rassemble pour sauver le monde.
La liste des apôtres qui nous est donnée, nous place historiquement dans le réel. La grâce prend chair. La prière porte des fruits visibles. Et cet appel des apôtres revêt toute son importance dans la plaine où le Christ rencontre des disciples et une grande foule. Le Sauveur poursuit son œuvre. Il enseigne, il guérit. Les gens qui viennent à lui, retrouvent la santé. Le service que Jésus rend est bien concret : les guérisons en témoignent, la parole guérit.
De fait, et ceci devrait nous faire réfléchir : Une force sortait du Christ. Le mot « force » indique une grâce particulière. C'est comme une « énergie » qui sortait de Lui et qui guérissait. Ainsi de certaines personnes que vous rencontrez et avec qui vous parlez : une paix se dégage d'elles, une douceur qui n'est pas issue d'une technique ou d'une manière d'être : cette paix les traverse et nous touche. Le mot « énergie » dit l'effet d'un sacrement, d'une présence vivante du Christ. Ce mot n'est pas ésotérique : il dit l'action sacramentelle (cf. Le Catéchisme de l'Eglise catholique). Demandons au Seigneur d'éprouver son action dans cette eucharistie.